Du printemps à l’hiver la France est en festival !
Festival des musiques actuelles, métal, jazz, pop ou rap il n’y a quasiment pas une semaine sans qu’une commune, ville ou région ne propose une scène sur une ou plusieurs journées. Vous connaissez sûrement les 10 plus célèbres.
12 Festivals prestigieux
Festival Interceltique de Lorient, Printemps de Bourges, Eurockéenne de Belfort, Hellfest de Clisson, Festival des vieilles charrues à Carhaix, Nuits sonores à Lyon, Les Nuits Secrètes à Aulnoye-Aymeries, Jazz à Vienne, Solidays in Paris, ou encore Le Cabaret Vert de Charleville-Mézières dans les Ardennes, Electrobeach Le Barcarès, et les Francofolies de La Rochelle.
Mais ces très gros festivals ne sont que la partie émergée d’une programmation éclectique et impressionnante qui fait de la France estivale une destination musicale de choix. Plus de 1400 festivals musique en France. 100 festivals de plus de 15000 spectateurs. Près de 7 000 000 de festivaliers en 2017, en progression, pour la plupart des grosses affiches.
Organisation d’un festival
La bataille fait rage entre les organisateurs pour attirer les groupes. La difficulté est de faire une programmation assez novatrice pour attirer un public exigent avec des noms assez connus pour remplir des soirées qui permettront de financer l’événement. Nous avons rencontré le président d’un petit festival renommé qui nous explique. Dès l’automne nous devons imaginer la tendance de l’année suivante afin de contacter les artistes aussi tôt que possible. La concurrence est rude, les prix montent en quelques semaines grâce à un titre qui cartonne, un buzz sur les réseaux sociaux… Nous petits festivals, ne pouvons plus faire venir certains groupes émergents, car leur cote à doublé en 3 mois. Nous devons également voir la proximité des autres dates de cet artiste afin de ne pas toucher le même public.
La tendance est aux festivals thématiques bien sur, mais également avec un concept fort derrière. Eco festival, festival dans un lieu emblématique, festival solidaire…n’oublions pas que la plupart des festivals organisés par des associations ne peuvent fonctionner que parce que des bénévoles s’impliquent gratuitement partout en France. C’est la force vive de la culture, des jeunes et moins jeunes qui pendant souvent un mois vont donner de leur temps pour vivre une aventure humaine collective.
Depuis quelques années l’arrivée de l’industrie du divertissement dans ce secteur inquiète. De grosses machines financières (souvent américaines) rachètent des festivals (Main Square à Arras par exemple) provoquant une hausse des cachets des artistes et une concurrence déloyale envers les autres organisateurs associatifs.
Tarif et rentabilité d’un festival
Les prix sont très variables. Tarif au concert, à la journée, pass 3 jours, les formules sont adaptées afin de capter tout type de public. Certains festivals jouent la carte du gratuit avec des financement public pour faire venir du monde sur le territoire. D’autres font du semi payant/ semi gratuit comme Jazz à Vienne. Ils programment une scène payante au Théâtre Antique chaque soir et trois scènes gratuites toute la journée pendant les 13 jours du Festival. Quelques festivals sont auto financés mais la plupart sont soutenus. Sacem, CNV (centre national chanson et variété) et le FCM sans oublier les subventions municipales, régionales.